Une exposition pour mettre en valeur le travail d' l.P.K.D.

Comme vous l'aurez vu ce blog aura subi quelques ralentissements ces derniers mois, du fait de la préparation par les principaux acteurs de l'I.P.K.D. de l'exposition "Kanak, l'Art est une parole" au musée du quai Branly.

L'exposition, qui ouvrira le 15 octobre à Paris, se veut "la plus importante réalisée depuis ces vingt dernières années sur la culture kanak" et "rassemblera plus de 300 œuvres et documents exceptionnels issus de collections publiques d’Europe (Autriche, Suisse, France, Allemagne et Italie) et de Nouvelle-Calédonie".

En tout, ce seront des œuvres de  plus de 20 musées différents qui seront présentées sur les 2000 m² de la Galerie Jardin du musée du quai Branly. 

Même si l'Inventaire du Patrimoine Kanak Dispersé n'est pas encore fini, c'est déjà une magnifique restitution du travail effectué ces dernières années.

L'I.P.K.D. en bande dessinée, épisode 1

Lorsque les stagiaires de l'I.P.K.D. tiennent aussi un blog de bande dessinée, cela donne une autre vision du travail dans les musées. 

L'I.P.K.D en bande dessinée par Mati (tous droits réservés)

L'I.P.K.D en bande dessinée par Mati (tous droits réservés)

Musée des Beaux-Arts de Rennes

Encore un Palais des Universités transformé en Palais des Beaux Arts. Façade néoclassique grise qui égaie difficilement le crachin rennais du jour. Brocéliande n'est pas loin . Son architecte Vincent Boullé voit inaugurer son bâtiment, façon Maison Blanche, en 1855. On y trouvait rassemblés tout les attributs de la Science en gloire : Muséum d’Histoire Naturelle, musée de Peinture et d’Archéologie, Bibliothèque universitaire et Facultés de Droit, de Sciences et de Lettres.

Je sens dès l’entrée qu’il y a eu beaucoup de monde depuis 1855 à se croiser dans cet atrium couvert dont la lumière, tellement tamisée, ressemble plutôt à la brume étalée sur les champs au petit matin. 

Dans les réserves du musée des Beaux Arts de Rennes. Photo IPKD (tous droits réservés)

Mais avant de monter vers les réserves, je me précipite pour me laisser infuser par la lumière de la « marine bleue à l’effet de vague » de mon Georges Lacombe préféré. Il la peignit en 1893, l’ année où il rencontra Gauguin de retour de Tahiti. Gauguin lui parla sans doute des kanak.

Dessin de Roger Boulay (tous droits réservés)

Dessin de Roger Boulay (tous droits réservés)

Dans les réserves, on trouve une belle et ancienne collection d’ Arthur Brisou qui fut entrepreneur de travaux publics en Nouvelle-Calédonie autour de 1860. Nous en profitons pour sélectionner quatre pièces qui seront de l'exposition à Paris et à Nouméa : une très fine statuette à planter, une figurine unique représentant un défunt au corps lié, un couteau à ignames en bois à la courbe de designer suédois, et une lame de néphrite dont les nuages verts clairs invitent à la rêverie comme ces précieuses pierres chinoises. 

Avec François Coulon. Photo IPKD (tous droits réservés)

Un très grand merci à François Coulon, Conservateur du musée et auteur de l'exposition "Collecteur d'âmes" en 2006, pour son magnifique accueil. 

Roger Boulay

Conférence Trésors Kanak Oubliés

Hier a eu lieu à la Maison de la Nouvelle-Calédonie à Paris la conférence "Trésors Kanak Oubliés", par Emmanuel Kasarhérou et Roger Boulay. 

Le thème en était le suivant: "Des milliers d’objets du patrimoine culturel kanak ont été éparpillés au cours du temps dans les musées, principalement en Europe. De Paris à Florence, de Genève à Sttutgart, Emmanuel Kasarherou et Roger Boulay mènent depuis un an une enquête passionnante doublée d’un travail d’une envergure exceptionnelle."

La conférence à la MNCP (photo MNCP, tous droits réservés)

Il est possible de réécouter la conférence en allant sur la page de la MNCP: http://www.mncparis.fr/actualites/actus/tresors-kanak-oublies..

Roger Boulay et Emmanuel Kasarhérou à la MNCP (photo MNCP, tous droits réservés)

Un des stagiaires de l'Inventaire dans "Les Nouvelles Calédoniennes"

Le quotidien calédonien "Les Nouvelles Calédoniennes" a publié le 26 septembre 2012 un article sur le stage de Jean-Romaric Néa, chargé des musées à la Province Nord, auprès de l'équipe de l'IPKD.

Cliquer sur l'image pour l'afficher en plus grand

Jean-Romaric a eu la chance de participer aux inventaires faits dans les musées des villes de Rome et d'Angoulème, durant 5 semaines en milieu d'année 2012.

Muséum Emmanuel Liais de Cherbourg, les 16 et 17 novembre 2011

La gare de Cherbourg: frisquet, bout du monde et ambiance dédiée à l’évocation des transatlantiques. Pas loin du port, mikado de mâts dressés, une grille donne l’impression d’entrer chez M. le directeur. Une vaste maison bourgeoise au sein d’un parc à végétation exotique: original puisque nous frôlons une tour astronomique inachevée (1875), traversons de longues serres exotiques encombrées de lianes et de fougères (1883). Emmanuel Liais était, en effet, astronome, ami de François Arago, titulaire de l’observatoire de Paris et longtemps directeur de celui de Rio. En rentrant au pays le voici élu maire. Il fit don de sa maison en 1900 (avec bibliothèque, jardin et tour) pour y installer un musée. Ce Muséum sera l’héritier du "musée de Cherbourg" créé en 1832 et qui rassemblait peinture, archéologie, histoire naturelle, souvenirs de voyages, monnaies, antiquités et curiosités.

Au Muséum de Cherbourg. Photo IPKD (tous droits réservés)

Tout cela est toujours là, un itinéraire aux pays des merveilles. Dès l’entrée: colibris sous globe de verre, oiseau de paradis, requin taupe, deux phoques, la tortue. Pour gagner l’escalier nous passons sous un linteau supportant une « roussette » des Mers du Sud. Bon début !

Une grande statue à planter Kanak, au Muséum de Cherbourg. Photo IPKD/ Roger Boulay (tous droits réservés)

Petit escalier de bois grinçant, puis le salon chinois (objets de Caton d’Aboville, seconde guerre de l’opium). Statuettes égyptiennes alignées dans des vitrines à velours rouge avec éclairage sourd, ambiance de salon à complots. Nous sommes bien chez Emmanuel Liais: du salon à la chambre, du cabinet de lecture au studio: un couloir avec l’esquimau dans son kayak (rapporté en 1836 par Le Brettevillois) et la dent de narval. Tout y est… Puis les objets kanak! Là le canapé Napoléon III et les sagaies disposées en panoplies. 

Au Muséum de Cherbourg. Photo IPKD (tous droits réservés)

 Henri Jouan, une grande figure de la Marine et de l’exploration y fut également conservateur. Jouan c’est l’épopée de La Reine Blanche (1850 et 1856), la plus belle des frégates, Dupetit Thouars, le protectorat sur Tahiti, l’annexion des Marquises, Max Radiguet et ses "Derniers sauvages" et pas loin observant tout ce remue ménage: Herman Melleville. 

 

Au Muséum de Cherbourg. Photo IPKD (tous droits réservés)

Jouan quitta la marine et se consacra à l’étude. Il rassembla auprès de ses collègues les objets qui font désormais les collections de ce précieux Museum. Si vous visitez Cherbourg ne le manquez pas.

Quelques objets de la collection du Muséum de Cherbourg. Dessin de Roger Boulay (tous droits réservés)

Roger Boulay.
Merci à Louise Le Gall ( Directrice des musées ) et à Eliane Paysant.

L'I.P.K.D. présenté au Conseil Economique et Social de Nouvelle-Calédonie

Le 13 juin 2012, l'inventaire du patrimoine kanak dispersé (IPKD) a été présenté en séance plénière du Conseil Économique et Social de Nouvelle-Calédonie par Monsieur Emmanuel KASARHEROU, conservateur en chef du patrimoine & chargé de mission à l’Outre-Mer du musée du Quai Branly, accompagné de Monsieur Emmanuel TJIBAOU, directeur du Centre culturel Tjibaou et de Madame Marianne TISSANDIER, conservatrice-restauratrice au musée de Nouvelle-Calédonie.

Photo CES tous droits réservés

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